Vietnam

Arrivée au Vietnam et découverte du Delta du Mékong

4 juin 2016

 

Jeudi 12 mai – passage au Vietnam

Nous quittons Kep, direction le Vietnam. Nous avons pris un billet pour Can Tho, situé à 220 kilomètres. Nous sommes censés prendre un bus jusqu’à la première ville vietnamienne, Ha Tien, puis un deuxième bus jusqu’à Can Tho. Finalement, une fois arrivés à la frontière, le gars du bus nous explique que nous allons à Ha Tien en moto-taxi. Cela ne nous enchante pas, mais nous n’avons pas vraiment le choix. Le gars de la moto-taxi nous dit qu’il prend nos sacs et nous retrouve côté vietnamien (mais oui, bien sûr…). Nous traversons donc la frontière à pied avec nos sacs. On obtient notre tampon de sortie du Cambodge sans bakchich, puis arrivons au poste de frontière vietnamien. On nous arrête au poste médical. Le faux médecin nous prend la température et nous devons répondre à un questionnaire, puis il nous demande 1 $ par personne. Nous faisons semblant de chercher le numéro de l’ambassade et le mec nous dit direct que tout est ok et que nous pouvons passer. Comme si nous allions vraiment appeler l’ambassade… Bref, nous sommes au Vietnam et retrouvons nos deux motos-taxis qui nous amènent à Ha Tien.

 

À la gare, un des deux gars donne de l’argent au conducteur du bus. Le bus est plein et il y a deux autres étrangers (précision importante pour la suite de l’histoire). Vingt mètres après la sortie de la gare, le bus s’arrête et des gens montent. Nous sommes donc 36 dans un minibus de 22 places. Il fait super chaud (pas de clim), nous sommes très serrés (Robin ne rentre ni en long, ni en large) et nous avons des sacs et une baramine (wtf ??) entre les pieds.

Au bout de 30 minutes, le mec en charge de faire payer les passagers commence son job (il s’agirait de travailler un peu au lieu de fumer clope sur clope dans le bus). Lorsqu’il arrive à nous, nous lui expliquons que notre moto-taxi a payé le conducteur. Ils parlent tous le deux ensemble et le gars nous redemande de payer. Une fois, deux fois, trois fois, etc. On explique toujours la même chose. Il demande encore « Money, money » et devient agressif. On explique encore une fois. Il finit par faire arrêter le bus et me hurle dessus en me pointant du doigt : « No money, you, out ! ». Je me décompose. Nous sommes au milieu de nulle part, en pleine campagne, et nous avons l’équivalent de 3 $ en dôngs (pas de banque pour retirer et nous avons changé 5 $ au black pour acheter à manger). Robin se lève et appelle le conducteur qui se met lui aussi à crier en vietnamien. Les secondes sont longues et on finit par comprendre que c’est l’autre couple d’étrangers qui doit payer. On les regarde, médusés. Ils nous disent qu’ils ne veulent payer qu’au vrai chauffeur (ce qu’on peut comprendre, vu les arnaques qui existent aux frontières). Finalement, ils payent et nous restons tous dans le bus. Nous sommes soulagés, mais l’ambiance est un peu tendue. Notre ennemi juré évite nos regards et nous avons du mal à contenir notre énervement.

 

La suite du trajet n’est que sueur et patience. En arrivant à Can Tho, cinq heures plus tard, le bus nous dépose à 7 km du centre. Marcher dans l’état où nous sommes nous semble impossible (et on préfère ne pas savoir si nos corps sont capables de suer davantage !). Le problème est que nous n’avons pas assez de dôngs pour payer un taxi, ni même deux motos-taxis. Il y a toujours les dollars de survie, mais on se décide à partager un taxi avec les Anglais du bus, et donc à les suivre jusqu’à leur hôtel !

Une fois installés dans notre chambre climatisée façon froid sibérien, nous espérons très fort que cette première journée au Vietnam n’est pas un avant-goût des quatre prochaines semaines.

 

Vendredi 13 mai – journée pas drôle

La journée commence mal. Nous avons peu dormi (pour connaître en direct la sélection de l’Équipe de France de Football…) et nous n’arrivons pas à récupérer. Les derniers jours ont été fatigants, et en plus, Robin doit travailler. Pour couronner le tout, je me tors de douleurs abdominales. Robin fait l’infirmier (« j’ai froid, j’ai chaud, j’ai soif, ha non je vais vomir, il fait froid là ?, arrête la clim je transpire, tu crois qu’on peut mourir d’un mal de ventre foudroyant ?, j’ai maaaal ! »). Par miracle, ça finit par passer, mais décidons de passer une journée soft. Nous cherchons à manger européen (hier soir, les Anglais ont mangé du rat et l’ont appris en fin de repas…), mais nous ne trouvons pas. Nous arpentons donc la ville. Une nouvelle fois, c’est le choc des cultures : il y a beaucoup de bruits, de monde, de scooters, de klaxons. On finit dans un petit resto sympa où Robin fait lui-même ses rouleaux de printemps.

 

Samedi 14 mai – découverte du delta du Mékong

Nous partons à 5 h du matin avec le couple d’Anglais et une guide locale pour visiter le Delta du Mékong. Nous embarquons tous les cinq à bord d’un petit bateau. Il est tôt, mais il y a déjà beaucoup d’activité. Après 7 km de bateau, nous arrivons au Cai Rang Market. Il y a beaucoup de bateaux et chaque embarcation indique la marchandise vendue en accrochant le type de fruit ou légume à un grand bout de bois (cf. photos). Les marchés flottants sont très réputés, c’est la principale attraction de Can Tho. Par chance, il n’y a pas trop de touristes.

 

 

Nous continuons la balade en bateau et nous arrêtons dans une fabrique de noodle (pâtes asiatiques). Nous voyons toutes les étapes de la fabrication. C’est intéressant et notre guide est top.

Comme d’habitude, vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.

 

Nous embarquons de nouveau et, une dizaine de kilomètres plus loin, nous découvrons le Phong Dien Market. Le marché est plus petit, avec moins de gros bateaux et les marchandises passent de barque en barque.

 

Nous continuons la balade en naviguant au milieu des canaux. Nous faisons plusieurs pauses pour marcher au milieu des arbres fruitiers et vergers (banane, fruit de la passion, mangue, noix de coco, etc.) et pour voir des rizières. Nous faisons une dernière pause dans un homestay où les touristes peuvent dormir. Notre guide nous explique beaucoup de choses pour que nous comprenions cette région du Sud du Vietnam qui est, entre autres, le grenier à riz et la région la plus fertile du pays.

 

Après 8 h de balade, nous rentrons à l’hôtel. Cette journée nous a vraiment beaucoup plu. Nous abandonnons notre idée de faire du homestay ailleurs dans le delta et préférons partir dès le lendemain sur Ho-Chi-Minh City, aussi appelée Saigon.

À très vite !

Vous pourriez aimer

9 Commentaires

  • Répondre Al 4 juin 2016 à 8 h 39 min

    Il est bien le sac vert pocket (visible sur la photo des rouleaux de printemps)?

    • Répondre Elise 4 juin 2016 à 9 h 28 min

      Il est top et nous a sauvé à plusieurs reprises!

  • Répondre Fabienne Petit 4 juin 2016 à 9 h 02 min

    Que d’eau dans ces photos….cela ne nous change pas de Paris où la Seine déborde à tout va…prenez soin de vous tout de même. Je vous trouve maigrichons

    • Répondre Elise 4 juin 2016 à 9 h 32 min

      En vrai, on mange très bien! Courage avec la Seine.

  • Répondre aurelie 4 juin 2016 à 9 h 19 min

    Hé bien quelle entrée en matière !!! et tes maux de ventre vont mieux ?? bois du coca :))
    bisous a vous 2 !!

    • Répondre Elise 4 juin 2016 à 9 h 34 min

      La canette de coca de 16h ou « Aurélie on partage un Kinder Bueno ? »

  • Répondre Bobi 4 juin 2016 à 11 h 20 min

    Qu’il est mignon et appliqué, Robin, quand il fait ses rouleaux de printemps ! 😉

  • Répondre Grokoko 4 juin 2016 à 14 h 54 min

    Trop cool le poisson Oxudercinae. Bisous les loulous

  • Répondre Agnès 4 juin 2016 à 23 h 33 min

    Je ne verrai plus les noodle de la même manière lorsque je ferai une recette de type asiatique…super d’avoir photographié les étapes de leur fabrication.
    J’espère que vos prochains déplacements se passeront mieux qu’à votre arrivée au Vietnam… bonne découverte et au plaisir de vous lire.

  • Laisser un commentaire