Bilan Laos

27 jours au Laos : notre bilan

4 mai 2016

Après 27 jours au Laos (23 mars / 18 avril), voici notre bilan. Nous avions lu beaucoup de choses sur le pays et avions hâte de le découvrir. À la fin de notre séjour, nous repartons avec un ressenti assez différent des voyageurs qui y sont passés il y a seulement un ou deux ans. Sur la grande majorité des blogs, nous avons vu que les voyageurs étaient conquis par l’accueil des habitants, le charme des paysages et la douceur de vivre. Nous avons trouvé les Laotiens plus indifférents qu’accueillants (sans aucune méchanceté), les paysages étaient très souvent, pour ne pas dire toujours, gâchés par la fumée des brûlis et la douceur de vivre ne nous a pas frappé.

Soit le pays est en train d’évoluer, soit nous sommes passés à côté de quelque chose. Nous en avons parlé avec beaucoup des voyageurs que nous avons rencontrés et la majorité avait les mêmes ressentis que nous. Aussi, il y a des signes qui ne trompent pas. Les prix des hébergements ont beaucoup augmenté (environ +25% par rapport à 2015), les pistes du Sud sont devenues très praticables (il y a d’ailleurs des travaux partout et bientôt la boucle de Thakhek sera entièrement bitumée). Il semblerait donc que le pays est en train d’évoluer, à une allure que seule l’Asie connaît.

Malgré tout, nous avons beaucoup aimé le Laos, et nous sommes contents d’y être allés avant que le pays soit aussi touristique que ses voisins. Je pense que nous avons fait les bons choix pour apprécier le pays (chevilles qui enflent). Plus sérieusement, si nous n’avions pas pris le temps de nous promener et re-promener dans Luang Prabang, si nous n’avions pas pris le temps de jouer avec les enfants et si nous n’avions pris le temps de faire tranquillement les deux boucles à moto, nous aurions peut-être raté notre découverte du Laos. À croire que prendre le temps est la clé du voyage (philosophie de comptoir, bonsoir). Nous avions pris le temps et, paradoxalement, nous n’avons pas arrêté (sauf aux 4000 Îles). De plus, chaque jour qui passait, nous voyons de belles différences entre les gens qui avaient un « programme » de deux ou trois semaines et nous avec nos quatre semaines (« programme » entre guillemets, parce que les programmes se font et se défont au jour le jour). Bref, quatre semaines, c’était top, surtout pour un pays qui est trois fois plus petit que la France.

Notre bilan du Laos, trajet : bus, pirogue, moto, et nos coups de coeur

Le Laos, c’est 26 dodos dont :

– 6 nuits dans deux beaux hôtels (deux nuits à Vientiane au début et quatre aux 4000 Îles à la fin)

– 13 nuits en hôtel/guesthouse

– 4 nuits en bungalow (deux nuits à Muang Ngoi et deux à Tad Lo)

– 2 nuits dans des bus couchettes

– 1 nuit dans un bus pas-couchettes

Le Laos en vrac :

– 1 grosse tourista pour Robin (moins 5 kg en une semaine)

– 1 visite chez le dentiste pour moi

– 9 heures de pirogue (quelques pirogues normales, plusieurs qui prennent l’eau et une qui coule)

– 717 km de moto

– 235 « coucous » d’enfants quand nous étions en moto (chiffre sous-estimé)

– 70 shakes aux fruits, à nous deux (chiffre estimé au plus proche de la réalité)

– 22 kg de riz (chiffre surestimé)

Nos + au Laos :

– Jouer avec les enfants. Des moments magiques et indescriptibles. Une fois que nous les prenons dans les bras, ils ne veulent plus en descendre. Même s’ils semblent heureux et sont très rieurs, c’est difficile de se dire qu’ils n’auront pas beaucoup de choix pour mener leur vie.

– La liberté de la moto. Nous avons fait deux boucles à moto, celle de Thakhek, en 4 jours et le plateau des Bolovens, en 3 jours. Aucune frayeur, aucun bobo et aucun flic. Ces 7 jours ont apporté beaucoup à notre découverte du pays.

– La facilité à voyager dans le pays. Cela est très subjectif, mais pour nous, tout c’est très bien passé, zéro galère. Concernant les transports, nous avons acheté les tickets de bus directement dans les gares ou dans les hôtels. Hormis les pirogues qui prenaient souvent l’eau, aucun incident. Nous n’avons jamais eu de difficulté pour trouver d’hébergements (sauf à Luang Prabang, mais c’était dû à notre fatigue). C’est vraiment appréciable de voyager facilement dans un pays qui n’est pas trop touristique.

– La vie dans les temples. Sauf à Luang Prabang, où les temples sont touristiques, nous avons visité plein de temples où nous pouvions observer le quotidien des moines (et sans touristes).

– Rencontrer des voyageurs et les recroiser. Nous avons rencontré énormément de voyageurs et nous n’avons pas passé une journée sans rencontrer des collègues de voyage. Comme le Laos est un pays qui s’étire du Nord au Sud, nous sommes beaucoup à traverser le pays. Nous avons rencontré des voyageurs qui sont entrés par le Nord, par la Thaïlande ou par le Vietnam et qui, comme nous, allaient jusqu’au Cambodge. Ainsi, nous avons pris le bus de nuit Vientiane-Luang Prabang avec des Espagnols le 26 mars, que nous avons ensuite croisés dans la ville quelques jours plus tard, puis à Muang Ngoi au Nord, avant de les retrouver à Paksé et aux 4000 îles, puis finalement au lever du soleil à Angkor le 22 avril !!! Et des exemples comme ça, on en a plusieurs (mais celui-ci reste le meilleur).

Nos – au Laos :

– La fumée des brûlis. C’est un gros moins pour nous. 27 jours sans ciel bleu. De la fumée, parfois des cendres qui tombent du ciel, les forêts qui brûlent le long des routes, quelques fois la gorge qui pique, des photos loupées et énormément de frustration. Nous n’en avons pas trop parlé sur le blog, parce que ce n’est pas évident d’écrire notre agacement en tant que touristes, alors que des millions de personnes vivent quotidiennement dans ces conditions.

– La difficulté à échanger avec les adultes, contrairement à l’engouement des enfants et aux sourires discrets et sincères des personnes plus âgées. Nous avons toujours été correctement accueillis dans les guesthouses ou dans les restos et boui-boui, mais nous avons rarement échangé avec des Laotiens pour autre chose que leur business. On s’est retrouvé plusieurs fois dans des situations où on ne savait pas si on dérangeait (et on ne saura jamais). Attention, cela ne veut pas dire cela a été le cas avec tous les adultes, ni que les Laotiens ne sont pas accueillants.

– Les 6 jours de tourista pour Robin

– Mon mal de dents, 24 heures de transports et d’attente, mais un happy end.

– Notre trajet en bus Thakhek / Paksé : deux heures d’attente sans savoir quel bus nous devions prendre, des rabatteurs énervants et 7 heures dans un bus avec de la musique à fond et des concombres aux pieds.

Nos lieux coup de cœur (par ordre de visite) :

– Le centre historique de Luang Prabang et les rives du Mékong

– La cascade de Kuang Si, à environ 25 kilomètres de Luang Prabang

– Les paysages de Muang Ngoi, au Nord-Est du Laos

– La boucle de Thakhek, The Loop, avec la grotte de Kong Lor (et surtout pas la ville de Thakhek, à laquelle nous n’avons trouvé aucun charme)

– Le village de Tad Lo, sur la boucle des Bolovens et la vie avec la famille de Mama Tiam

Bye bye Laos, next step : le Cambodge !

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6 Commentaires

  • Répondre S.Daisy 4 mai 2016 à 12 h 01 min

    <3

  • Répondre COCO 4 mai 2016 à 15 h 40 min

    Quel beau résumé !!! On sent bien votre non-envie de dénigrer les choses tout en restant objectif !!
    Pour nous, F et moi, c’est la bonne philosophie d’un voyageur !!!
    merci encore et écrivez vite le Cambodge svp !!! ;-D

  • Répondre Al 6 mai 2016 à 10 h 43 min

    5kg en une semaine!! Mais il avait bien mangé avant le Robin non?! 😜

    • Répondre Elise 25 mai 2016 à 4 h 18 min

      Rapelle toi, il avait fait des réserves avant de partir 😂

  • Répondre gallou 9 mai 2016 à 6 h 04 min

    On continue le rituel, une thé, du jus de fruit et…un petit déj en votre compagnie!!! Bisous bisous

  • Répondre Grokoko 13 mai 2016 à 12 h 18 min

    J’aime bien cette phrase hors-contexte « 7 heures dans un bus avec de la musique à fond et des concombres aux pieds » : ) bisous les loulous

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